Communiqués
- Détails
- Catégorie : Communiqué
A l’occasion de la journée internationale de l’égalité de la rémunération, où en est-on de l'égalité des salaires en France ? Et face à des directives européennes à appliquer prochainement, comment les entreprises peuvent se préparer ?
Transparence salariale : où en est-on en France ?
En France, la transparence salariale reste un défi majeur. Selon l’INSEE, les femmes du secteur privé gagnent en moyenne 23,5% de moins que les hommes. Cet écart s’explique en partie par un volume de travail annuel plus faible chez les femmes, qui travaillent souvent à temps partiel ou sont moins présentes sur le marché du travail.
Cependant, à temps de travail égal, les écarts persistent : le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,9% à celui des hommes. Même à poste identique, l’écart de rémunération en équivalent temps plein est encore de 4%. Pourquoi ? Peut-être parce que la répartition inégale des responsabilités professionnelles et les stéréotypes de genre freinent l’accès des femmes aux postes les plus rémunérateurs.
Pourtant, des initiatives existent pour promouvoir l’égalité salariale. La législation française impose, par exemple, des rapports de situation comparée dans le bilan social des collectivités locales.
Elle encourage également le dialogue social et l’articulation entre vie professionnelle et privée. Malgré ces efforts, l’égalité salariale entre les sexes progresse lentement, freinée par des facteurs culturels et structurels.
En savoir plus sur la directive européenne sur la transparence des rémunérations
La directive européenne sur la transparence des rémunérations, adoptée en mars dernier, impose aux entreprises de nouvelles règles. Elle doit être transposée en droit français d’ici juin 2026. L’objectif est clair : plus de transparence pour garantir une meilleure équité salariale.
Parmi les mesures phares, les employeurs devront informer les candidats du salaire du poste dès le début du recrutement. Une mesure qui répond à une forte demande des salariés, qui souhaitent plus de transparence.
De plus, les recruteurs ne pourront plus exiger d’informations sur les salaires antérieurs des candidats.
La directive prévoit aussi des obligations pour les employeurs après l’embauche. Les salariés pourront demander des informations sur leur niveau de rémunération et les écarts salariaux par sexe et catégorie de travailleurs.
Une indemnisation est également prévue pour les salariés victimes de discrimination salariale.
Cependant, l’obligation est de moyens et non de résultats, ce qui pourrait limiter son impact sur les inégalités de genre. Les grandes entreprises semblent encore hésitantes face aux nouvelles exigences de transparence salariale, malgré l’attrait que cela pourrait représenter pour attirer et retenir des talents.
La directive européenne impose des sanctions en cas de discrimination salariale et renverse la charge de la preuve, mais son efficacité dépendra de la volonté des entreprises à s’y conformer pleinement. Reste à savoir si cette réglementation suffira à réduire réellement les inégalités salariales entre hommes et femmes.
Selon les experts cités par Le Monde dans un récent article, les entreprises doivent rapidement se mettre en conformité pour éviter des sanctions. Pourtant, peu d’entre elles ont encore pris des mesures concrètes. La route vers la transparence salariale semble encore longue, mais les attentes sont élevées, tant du côté des employeurs que des employés.
Pour les employeurs, il est pourtant temps de se préparer à cette transformation majeure, Car selon une étude Yougov, 91% des candidats souhaitent avoir accès au salaire lorsqu’ils cherchent un emploi. Certains postulent seulement lorsque le salaire est indiqué. Et les offres qui précisent le salaire obtiennent 2,5 fois plus de candidatures.
Les entreprises doivent se préparer dès maintenant, car adapter leurs politiques de rémunération peut prendre plusieurs mois voire plusieurs années.
Source : culture-rh.com
- Détails
- Catégorie : Communiqué
2% des salariés affirment être en détresse psychologique selon une étude. C'est 6 points de moins qu'en octobre dernier, mais la situation reste préoccupante.
Depuis mars 2020, Empreinte humaine, cabinet spécialisé dans la promotion de la qualité de vie au travail, s'est donné pour mission de mesurer régulièrement l'état de santé mentale des salariés. Les derniers résultats sont commentés par Sarah Lemoine.
franceinfo : Quelle est la situation psychologique des salariés, selon ce cabinet ?
Sarah Lemoine : Son dernier baromètre, dévoilé mardi, fait état d'un très léger mieux. 42% des personnes interrogées avant l'été affirmaient être en détresse psychologique, alors qu'elles étaient 48% en octobre dernier. En revanche, la part des personnes souffrant d'une forte détresse reste stable. Elle représente toujours 15% des sondés. Enfin, 1 salarié sur 10 est toujours en risque de burn-out grave, tout particulièrement les jeunes. Un résultat qui concorde avec l'augmentation des arrêts maladies de longue durée et qui s'avère préoccupant.
Est-ce que cet état de détresse psychologique est directement lié au travail ?
Depuis 4 ans, les Français ont traversé de nombreuses crises, le covid, les effets de la guerre en Ukraine, la hausse du coût de la vie et une crise politique majeure. Pour autant, 8 salariés sur 10 en détresse psychologique imputent cette situation à leur travail, partiellement ou totalement. Quand on les interroge, ils citent le manque de temps pour bien faire leurs tâches, l'incapacité à refuser une charge de travail supplémentaire alors qu'ils sont déjà débordés, le fait d'utiliser des outils de travail inadaptés ou qui fonctionnent mal. Ils évoquent aussi le fait de devoir privilégier la quantité à la qualité, le manque de retour sur le travail accompli et la peur du blâme en cas d'erreur. Ces salariés "entravés" sont jusqu'à deux fois plus en situation de détresse que leurs collègues, selon l'étude.
Quelles sont les marges de progression des entreprises pour améliorer la qualité de vie au travail ?
Près de la moitié des salariés interrogés affirment que les managers toxiques ne sont pas recadrés dans leur entreprise, et que le droit à la déconnexion n'est pas réellement appliqué. Plus de la moitié déplore que les objectifs fixés ne soient pas aménagés en fonction du stress et des risques psychosociaux. Le grand problème reste, d'après le fondateur du cabinet Empreinte humaine, la charge de travail. Les directions ne savent pas la mesurer ou la mesurent mal, surtout dans les petites entreprises et celles de tailles intermédiaires. C'est là où la proportion de salariés en détresse psychologique est la plus importante selon l'étude.
Source : francetvinfo.fr
- Détails
- Catégorie : Communiqué
Après plusieurs mois de spéculations, le laboratoire français Servier a officiellement annoncé qu’il renonçait à vendre sa filiale Biogaran, leader des médicaments génériques en France. Cette décision marque la fin d’un feuilleton industriel qui aura suscité de vifs débats, notamment autour des offres déposées par plusieurs acteurs internationaux, dont des laboratoires indiens et des fonds d'investissement britanniques. Servier a jugé que les propositions reçues ne répondaient pas à ses exigences en matière de création de valeur pour ses collaborateurs, ses sous-traitants et l’industrie pharmaceutique française.
Contexte de la vente avortée
Depuis plusieurs mois, la vente de Biogaran faisait l’objet d’une attention particulière. Cette entreprise est un acteur majeur du marché des génériques en France, écoulant près de 320 millions de boîtes de médicaments par an. L’intérêt manifesté par des groupes étrangers, comme les laboratoires Aurobindo et Torrent ou encore le fonds BC Partners, avait suscité des inquiétudes quant à une possible délocalisation de la production et une perte de souveraineté nationale sur une entreprise stratégique pour la santé publique française. Servier, de son côté, avait entrepris cette réflexion dans le cadre de sa stratégie de redéfinition post-scandale Mediator, cherchant à renforcer ses activités principales, notamment en oncologie. Cependant, la vente de Biogaran, qui emploie directement 240 personnes et soutient des milliers d’emplois indirects à travers ses sous-traitants, a finalement été suspendue en raison d’offres jugées insatisfaisantes.
Une décision stratégique
Le groupe pharmaceutique a expliqué que, bien qu’il ait reçu plusieurs offres intéressantes, celles-ci ne répondaient pas aux critères de création de valeur souhaités. Servier avait fixé des exigences strictes pour protéger à la fois ses employés et les intérêts industriels français. Il semble que les offres, bien qu’évaluées à plus d’un milliard d’euros, ne respectaient pas ces conditions. Les discussions étaient surveillées de près par le gouvernement français, notamment Bercy, où des consultations ont eu lieu avec les différents prétendants. Le ministère de l’Économie s’était montré particulièrement vigilant sur les impacts possibles d’une cession à des acteurs étrangers, et plus encore sur les potentielles répercussions économiques et sociales sur le sol français.
Perspectives d’avenir
Cette annonce laisse la porte ouverte à de futures négociations, mais Servier a souligné que le contexte économique actuel n’était pas favorable à la cession de Biogaran. La direction du groupe a aussi insisté sur son engagement à poursuivre le développement de sa filiale tout en recherchant des solutions alignées avec ses objectifs à long terme. La décision de renoncer à la vente permet à Biogaran de maintenir sa position de leader sur le marché national, tout en rassurant ses employés et sous-traitants. Pour Servier, cela s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement de ses activités en oncologie, une priorité affichée par le groupe pour les années à venir.
Un marché en mutation
Le marché des génériques, bien que crucial pour le système de santé français, est confronté à des pressions économiques croissantes, entre la baisse des prix et la compétition internationale. Dans ce contexte, le maintien de Biogaran dans le giron de Servier permet à l’entreprise de rester compétitive face à des acteurs mondiaux, tout en contribuant à la souveraineté industrielle française. L’avenir de Biogaran reste néanmoins un point d’interrogation, et des observateurs suggèrent que la question de la vente pourrait revenir sur la table lorsque le marché sera plus favorable. Pour le moment, Servier a fait le choix de la stabilité et de la prudence face à un environnement incertain.
Source : pharma365.fr
- Détails
- Catégorie : Communiqué
Une grande majorité de cadres en poste sont attentifs au marché de l’emploi
9 % des cadres en poste se déclarent en recherche active d’un nouvel emploi et 60 % en veille sur le marché de l’emploi. Cette veille ne se limite pas à des périodes ponctuelles, mais s’inscrit dans la durée : ces 5 dernières années, près d’un cadre sur deux a été en permanence ou souvent en veille.
Les offres d’emploi sont le canal n°1 des cadres pour rester à l’écoute du marché. Survol des offres de leur secteur, lecture attentive ou recherche sérieuse : en 2023, 88 % des cadres ont consulté au moins une offre d’emploi.
- Détails
- Catégorie : Communiqué
Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,2% au deuxième trimestre, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ce vendredi. Une révision en baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation.
La croissance reste faible au deuxième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) français a progressé de 0,2%, selon les résultats détaillés communiqués ce vendredi par l'Insee, soit une révision en baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation. Pour rappel, le PIB avait augmenté de 0,3% au premier trimestre. Les composantes sont stables ou en légère hausse, à l'exception de l'investissement (-0,4%).
La consommation des ménages se redresse légèrement (+0,1% après -0,1% au premier trimestre), grâce à la consommation de services (+0,5% après +0,3%), tandis que la consommation de biens reste stable (après -0,1%) : la consommation alimentaire recule de 1,6% après déjà -0,1%), une baisse compensée par la hausse de la consommation en gaz et électricité (+3,0% après +0,2%).
L'investissement, ou formation brute de capital fixe (FBCF) pour l'Insee, diminue de nouveau (-0,4% après -0,5%). Il recule de 0,5% pour les entreprises, comme au premier trimestre, et de 1,1% pour les ménages, après -1,9% au premier trimestre. Elle augmente néanmoins pour les administrations publiques (+0,6% après +0,5%). Au total, la contribution de la demande intérieure finale - hors stocks - à la croissance du PIB est nulle au deuxième trimestre, comme au trimestre précédent.
Exportations et importations en légère hausse
Les exportations continuent d'augmenter modérément (+0,4% après +0,6%), grâce notamment « au dynamisme des livraisons de matériels de transport », explique l'Institut national de la Statistique. Quant aux importations, elles se redressent légèrement ce trimestre (+0,1% après -0,4%), soutenues par les importations d'énergie, eau, déchets et de produits agro-alimentaires.
Au total, le commerce extérieur apporte de nouveau une contribution positive au PIB (+0,1 point après +0,3 point). Enfin, la contribution des variations de stocks à l'évolution du PIB est nulle ce trimestre, comme au trimestre précédent.
Pour rappel, l'Insee table sur une croissance de 0,5% au troisième trimestre, largement soutenue par l'accueil des JO, et un léger repli de 0,1% du PIB au quatrième. La Banque de France anticipe pour sa part une « une hausse significative » du PIB au troisième trimestre, qui pourrait progresser jusqu'à près de 0,5% dans un climat d'incertitude politique. L'activité économique enregistrerait une augmentation de 0,1% à 0,2% entre juillet et septembre. S'y ajouterait « l'impact transitoire » des Jeux, « de l'ordre d'un quart de point », soit 0,25%, a détaillé la banque centrale début août.
Source : latribune.fr