Pour un ménage se chauffant à l’électricité, la hausse atteindrait en moyenne 160 euros par an, selon le gouvernement.

C’est une conséquence attendue mais douloureuse de la fin progressive du bouclier tarifaire d’ores et déjà annoncée par l’exécutif. Les Français vont devoir faire face à une hausse de 10 % des prix de l’électricité, et ce, dès le 1er août, ont conjointement confirmé les ministères de l’Économie et de la Transition énergétique, mardi matin.

Cette hausse concernera avant tout l’ensemble des ménages français, mais aussi les petites entreprises (petits commerces, artisans), «raccordés à un compteur d'une puissance jusqu'à 36 kilovoltampères», ont précisé les cabinets des ministres. Concrètement, pour un ménage se chauffant à l’électricité, «avant la hausse, la facture était de l’ordre de 1640 euros par an. Après la hausse, elle sera à 1800 euros», soit une augmentation de 160 euros en moyenne, calcule le gouvernement.

De fait, conformément au code de l'énergie, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) calcule l'évolution théorique des tarifs réglementés de vente d'électricité (TRVE), ayant vocation à s'appliquer au 1er août 2023. Une augmentation qui se situe désormais à 74,5% TTC au-dessus des tarifs gelés actuellement en vigueur. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé de «s’écarter de la proposition de la CRE», «en retenant une hausse moins élevée». Et ce, afin de «continuer à assurer la protection des consommateurs» grâce au bouclier tarifaire.

Ainsi, s’en tenir à une hausse du 10% au 1er août, revient à dire que «le bouclier tarifaire continuera de s’appliquer», en prenant «en charge plus du tiers de leur facture». Soit environ 37% de leurs dépenses d’électricité, contre 43% aujourd’hui. «Le gouvernement continue de protéger les Français et réajuste les tarifs légèrement à la hausse, tout en leur garantissant de bénéficier des tarifs les plus bas en Europe», explique les conseillers techniques, graphique à l’appuPar ailleurs, lundi soir, le gouvernement a saisi le Conseil supérieur de l'énergie (CSE) sur les tarifs réglementés de vente de l'électricité. Une saisine qui permet «d’avoir un débat de fond» sur le sujet, selon le gouvernement. Sachant que le CSE est une «instance de concertation du ministère chargé de l'énergie» - qui «représente l'ensemble des parties prenantes du système énergétique, aussi bien les associations de consommateurs, les organisations syndicales, les principales entreprises productrices ou consommatrices d'énergie» - «devant laquelle tous les textes doivent passer». Permettant éventuellement de les amender afin d’obtenir son avis sur la hausse prochaine des prix. Reste que celle-ci a été fortement contenue par les dispositifs mis en place par le gouvernement : d'après des estimations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les prix de l'électricité auraient bondi de 35% en 2022 et de 100% en 2023 sans le bouclier tarifaire.

Bien que brutale, cette augmentation était prévue, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ayant déjà annoncé fin avril une sortie progressive du bouclier tarifaire sur l’électricité mais aussi sur le gaz d’ici à début 2025. La sortie de ces dispositifs se fera toutefois progressivement, et de manière encadrée, avait précisé le ministre, «pour ne pas inquiéter nos compatriotes». Ces annonces vont de pair avec la volonté de l'exécutif de serrer la vis sur les comptes publics, afin de réduire tant bien que mal une dette publique frôlant les 3000 milliards d'euros. «C'est l'heure de remettre les comptes d'équerre», avait notamment défendu le ministre de l'Économie.

Plus récemment, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal avait à son tour confirmé lors d'une interview sur RTL que le gouvernement mettrait «progressivement» un terme, d'ici fin 2024 au bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie instauré pour lutter contre l'inflation, levant le doute sur son éventuelle prolongation en 2025. «Dès lors qu'on doit faire des économies, il faut notamment sortir des dispositifs spécifiques qu'on a mis en place pendant la crise de l'inflation», «ça veut dire qu'on va devoir sortir progressivement du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie», avait-il notamment indiqué.

Pour le gouvernement, cela pourrait représenter près de 14 milliards d'euros d'économies, auxquels s'ajoute aussi la fin du guichet d'accompagnement pour les entreprises très consommatrices d'énergies. Et ce, dans un contexte où ces mesures ont déjà coûté très cher : le coût du bouclier énergétique pour les ménages, les collectivités et les entreprises avait été évalué, à la fin de l'an dernier, à 110 milliards d'euros entre 2021 et 2023.

Source : LE FIGARO

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