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8 mars : l’exigence d’égalité pour les femmes retraitées
Actuellement, les écarts de pension entre hommes et femmes reflètent les inégalités sur le marché du travail (emplois, salaires), qui ont été amplifiées par les réformes suc- cessives des retraites.
Si la DREES, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statis- tiques, affirme que les écarts de pension entre femmes et hommes se réduisent, l’en- quête reconnaît que les différences restent élevées. Alors que l’écart de salaires entre hommes et femmes est de 27 %, les pen- sions de droit direct des femmes sont infé- rieures en moyenne de 40 % à celles des hommes : fin 2019, la pension moyenne brute de droits directs est de 1 145 euros pour une femme contre 1 924 euros pour un homme. Il est vrai que l’écart s’établis- sait à 50 % en 2004 ! La DREES explique cet écart par l’inégalité salariale et la du- rée de cotisation. Pourtant, du fait de car- rières discontinues et de temps partiels souvent contraints, les femmes partent plus tardivement à la retraite pour ne pas avoir une pension trop faible (en moyenne à 62ans et 5 moisc ontre 61ans et9mois).
La place des femmes dans le monde du travail est inacceptable
Perdurent encore écarts de salaires et pla- fond de verre, sous-rémunération et déva- lorisation des secteurs dans lesquelles les femmes sont sur-représentées, idée qu’il y aurait des métiers où s’exerceraient des « savoir-faire féminins » qui n’auraient pas besoin de beaucoup de formations ce qui légitimerait des salaires peu élevés. Pour- tant la pandémie a bien montré le rôle es- sentiel des caissières, des soignantes (no- tamment dans le secteur de l’aide à domi- cile), etc. Avec les droits dérivés (dispositifs fami- liaux et pension de réversion) confondus, les femmes perçoivent une pension infé- rieure de 26 %. Rappelons que la pension de réversion constitue un élément impor- tant de résorption des inégalités pour celles qui y ont accès. En 2019, on comp- tait 4,4 millions de bénéficiaires de pen- sion de réversion dont 89 % sont des femmes et 96 % des 1,1 million de retrai- tés qui n’ont que cette pension pour vivre, sont des femmes.
Effectivement ces droits familiaux et conjugaux ont permis de réduire l’écart entre hommes et femmes même si les réformes intervenues depuis 1993 ont davan- tage pénalisé les femmes aux carrières plus courtes, aux temps partiels plus nombreux (30 % des femmes contre 8 % des hommes) et que dans la Fonction publique, les droits familiaux ont été radicalement remis en cause avec la suppression de la bonification d’un an par enfant (« remplacée » par une durée de 6 mois pour la seule du- rée d’assurance) pour les enfants nés après 2004. Certaines mesures destinées à adoucir un peu la dureté de ces ré- formes, comme les dispositifs de départ anticipé pour carrière longue, ont bénéficié davantage aux hommes, tandis que certaines mesures plus favorables aux femmes, comme la meilleure prise en compte du temps partiel (2014) ont des effets cosmétiques.
Si les luttes et la pandémie ont ajourné la réforme à points, la volonté d’inscrire rapide- ment une réforme, présentée comme une nécessité, est affirmée. Retraite à points, recul de l’âge de départ : la situation pour tous mais notamment pour les femmes serait pire.
Contrairement à ce que dit le gouverne- ment, la réforme à points ne favorise pas les femmes qui verraient leur pension dimi- nuer du fait de la prise en compte de toute la carrière et de la remise en cause des droits existants (droits familiaux et droits conju- gaux. Les incertitudes sur le maintien de la pen- sion de réversion sont également inquié- tantes. Si les droits actuels sont loin de com- penser le manque à gagner des femmes, les dispositifs familiaux et conjugaux sont indis- pensables pour réduire les inégalités. Les re- mettre en cause serait lourd de conséquences.
Des propositions :
Fondamentalement, pour éviter de péren- niser l’assignation sociale des femmes aux tâches parentales, il est nécessaire de :
- revaloriser toutes les pensions en fonc- tion de l’évolution du salaire moyen et rattrapage des sommes perdues,
- lutter effectivement contre les discrimi- nations professionnelles,
- lutter contre les inégalités salariales tant dans le secteur privé que dans le secteur public ou les femmes perçoivent des primes et indemnités inférieures à celles des hommes en fonction des postes oc- cupés et des évolutions de carrière,
- faire céder le plafond de verre pour assurer l’égalité salariale entre femmes et hommes par une meilleure articulation entre vie per- sonnelle et vie professionnelle, en favorisant la mixité des métiers et en garantissant l’éga- lité effective dans les parcours professionnels,
- améliorer les dispositifs familiaux et la pen- sion de réversion,
- créer un service public de la petite enfance et ouvrir 500 000 places en crèche et modes de garde adaptés.
- améliorer la gouvernance pour un déploie- ment efficace de la politique en faveur de l’égalité hommes-femmes.
L’augmentation de l’activité des femmes sur le marché du travail a contribué de façon crois- sante au financement des régimes de retraite. Si le taux d’activité des femmes rejoignait celui des hommes (il est actuellement plus bas de dix points), le financement des caisses de retraite en serait grandement amélioré, tout comme le droit direct à pension des femmes.
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Lors des élections professionnelles de mars 2018, la confiance des salariés de Solvay a permis de propulser la CFE-CGC de la 3ème à la 1ère Organisation Syndicale chez Solvay.
Depuis, la voix des négociateurs CFE-CGC est plus forte et porte plus loin !
Nombreuses ont été les actions et revendications de la CFE-CGC Solvay et nous nous félicitons d’avoir été largement entendus lors des nombreuses négociations auxquelles nous avons participé.
Découvrez les faits marquants et les principales avancées dans notre montage vidéo.
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La CFE-CGC Sanofi a validé un accord GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels) dont la finalité est d’anticiper l’évolution des métiers, des compétences et des organisations du groupe Sanofi. Des mesures concrètes pourront alors être proposées pour accompagner les salariés dans ces transitions.
Pour cela, la direction s’est engagée à partager les conséquences prévisibles de sa stratégie et la cartographie des métiers stables, sensibles et sous tension en terme d’effectifs ou de compétences au sein de l'entreprise.
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Après une année 2021 particulièrement éprouvante pour tous, les entreprises du CAC40 commencent à annoncer des résultats annuels exceptionnellement élevés. Selon le consensus des analystes financiers, notre Groupe n’y ferapas exception et leur annonce à venir (14 février) ne doit pas faire oublier la déception liée à la politique salariale de Michelin en France. Au contraire, elle pourrait raviver des tensions et des frustrations dont nous avons informé les Relations Sociales France lors des récentes discussions « Négociations Annuelles Obligatoires » (NAO).
La CFE-CGC a ouvert une enquête pour permettre aux salariés de s’exprimer sur la NAO 2022 ; en voici les résultats à date, parmi les salariés :
Ces résultats reflètent ce que nous captons au quotidien.
Comme vous le savez la CFE-CGC n’est pas signataire des NAO 2022 pour les raisons déjà communiquées :
- Non prise en compte d’une revendication unanimement portée par toutes les Organisations Syndicales, àsavoir l’introduction d’une Augmentation Générale (AG) pour l’ensemble des catégories : agents /collaborateurs / cadres
- Budgets alloués insuffisants ne permettant pas de couvrir l’inflation pour bon nombre de salariés. Ces budgets annoncés ne sont que des moyennes, les parties « cours d’année » et « rattrapage des médianes » ne bénéficient qu’à un petit nombre
- Les primes et la rémunération variable ne remplacent pas les augmentations de salaires qui sont pérennes et alimentent les niveaux de retraite futurs
- L’effet cumulatif de l’inflation qui va poursuivre son mouvement à la hausse, décalant encore un peu plus ceux qui seront peu ou pas augmentés.
C’est pourquoi la CFE-CGC vous sollicite pour revoir vos positions quant aux NAO 2022 en particulier en ce quiconcerne l’Augmentation Générale et les budgets alloués.
Les salariés attendent une juste reconnaissance de leurs efforts. Ils sont à l’origine de la création de valeur dansl’entreprise. Ils méritent d’être mieux associés aux excellents résultats du Groupe Michelin, de manière pérenne etnon pas ponctuelle comme le serait une prime épisodique.
La responsabilité de la CFE-CGC, premier syndicat de MICHELIN France, nous amène à vous demander de revoir la politique salariale du Groupe en France. Nous vous remercions de votre attention et restons à la disposition de vos équipes pour travailler ensemble sur des propositions adaptées.
Sincères salutations,
Pour la CFE-CGC Michelin France,
José Tarantini, Délégué Syndical Central
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À l’issue d’âpres négociations, la CFE-CGC Chimie s’est déclarée signataire de l’accord de branche qui porte à + 2,6 % au 1er janvier 2022 la valeur du point sur l’ensemble de la grille de classification de la branche Chimie, qui couvre à elle seule plus de 220 000 salariés.
Cela a pour conséquence de porter la valeur du point de 8,36 € à 8,58 € (base 38 heures) et de 7,70 € à 7,90 € (base 35 heures).
Soit sur une base 35 heures : 1 610,14 € pour le premier coefficient de l’avenant I (SMIC : 1 603,12 €), 1 777,50 € pour le premier coefficient de l’avenant II, et 2 765,00 € pour le premier coefficient de l’avenant III.
Tout au long des négociations, la CFE-CGC Chimie n’a eu de cesse de défendre le pouvoir d’achat des salariés, qui dans un contexte Covid ont vu leurs conditions de travail dégradées. Finalement, la CFE-CGC Chimie a obtenu un chiffre légèrement en deçà de l’inflation, mais elle n’en est pas restée là et a reçu un engagement de la chambre patronale de l’ouverture de négociations sur les thèmes suivants :
- La reconnaissance dans la grille de classification, des diplômes de niveau 6 (Bac + 3 et Bac +4), le 14 avril 2022.
- La suppression du complément de salaire, une grille de rémunération, base 35 h, etc., des négociations qui ont été renvoyées aux travaux du groupe technique paritaire sur la structure salariale, dont la prochaine réunion est programmée le 24 février 2022.
La CFE-CGC Chimie défendra les intérêts des salariés de l’encadrement sur ces thèmes
La balle est maintenant dans le camp de France Chimie, qui se doit de tenir ses engagements en termes de propositions qui devront être loyaleset acceptables afin d’assoir sa crédibilité auprès de la CFE-CGC Chimie, mais également auprès de tous les salariés de la branche.
La partie ne fait que commencer !
Contact :
Gérard PHILIPPS
Représentant de la Branche Chimie
07 86 61 44 28