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"Beaucoup de stupeur et d'incompréhension" après l'annonce de la suppression de 169 postes chez Lubrizol
Après l'annonce de la suppression de 169 emplois chez Lubrizol à Rouen et au Havre, Francis Malandain, délégué syndical central CFE-CGC Lubrizol Rouen, est l'invité d'"ici Normandie" ce vendredi 7 février.
Source pour retrouver l'interview : radiofrance.fr

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Le 06 février 2025
Communiqué de presse CFE-CGC
L’industrie chimique française et européenne traverse une crise.
Faut-il pour autant en profiter pour sacrifier l’avenir ?
L’exemple de SYENSQO
UNE MULTITUDE DE SIGNAUX D’ALARME DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE
Fin 2024 et début 2025, de nombreux acteurs de l’industrie chimique ont tiré la sonnette d’alarme :
- Communiqué de presse de France Chimie estimant que 15.000 emplois directs sont menacés et demandant un cadre garantissant un accès à une énergie compétitive,
- Interventions de François Hommeril, président de la CFE-CGC dénonçant la pression financière excessive mise par les actionnaires,
- Manifestations et interventions des représentants du personnel et des élus de la république auprès des ministères à la suite de l’arrêt de VENCOREX dans la région grenobloise avec un effet domino sur le site d’ARKEMA Jarrie allant même jusqu’à impacter l’industrie de défense et du spatial,
- Interventions des représentants du personnel devant l’arrêt par SYENSQO de l’unité de Vanilline produite à Saint-Fons près de Lyon, conséquence d’une concurrence chinoise déloyale, avec un transfert de la production aux Etats-Unis.
UN EXEMPLE : SYENSQO RESTRUCTURE… ET ANNONCE DES RACHATS D’ACTION !
SYENSQO est une entreprise encore peu connue. Née fin 2023 de la scission de SOLVAY (laquelle avait racheté RHODIA, ancien secteur chimie de RHÔNE-POULENC), SYENSQO se voulait être une entreprise de spécialités, à forte croissance, sur des marchés porteurs comme les batteries.
Hélas, après avoir déçu les marchés financiers qui avaient un peu trop cru les promesses de fin 2023, SYENSQO, dont la situation financière est pourtant assez remarquable avec une marge d’EBITDA de 23% au T3-2024, a enchaîné les annonces en espérant retrouver grâce auprès des investisseurs :
- Annonce en septembre de rachat d’actions à hauteur de 300M€
- Annonce en novembre 2024 d’un projet de restructurations internes se traduisant par 120 suppressions de postes en France (fabrication, ingénierie, Recherche & Innovation…).
FAIRE LE “GROS DOS” ET ADAPTER LES INVESTISSEMENTS EN ATTENDANT LA REPRISE ? POURQUOI PAS !
Pour la CFE-CGC, lorsque l’outil industriel tourne au ralenti, le discours d’adaptation et de report des dates de démarrage de fabrications ou de nouveaux investissements est tout à fait entendable, à condition évidemment que cette nécessaire adaptation ne nuise pas à la capacité de redémarrer le jour où les conditions seront meilleures.
Le discours est plus difficile à comprendre lorsque ce sont des compétences clefs en ingénierie qui sont sacrifiées d’un trait de plume au seul prétexte qu'elles sont “inutiles à court terme”.
FAUT-IL POUR AUTANT SACRIFIER L’AVENIR EN DÉTRUISANT LA CAPACITÉ DE RECHERCHE & INNOVATION ?
Le discours est encore plus difficile à entendre lorsque les coupes sombres touchent les équipes qui justement préparaient l’avenir au sein des projets de Recherche & Innovation.
SYENSQO, CHAMPION DE LA DEMANDE D’AIDES PUBLIQUES !
Il faut en effet se rappeler qu’en parallèle, SYENSQO a sollicité et obtenu des aides à tous les niveaux possibles (régional, national et européen) pour investir et soutenir une activité de Recherche & Innovation. Dans le seul domaine des batteries, cela ne concerne pas moins de 8 projets sollicitant de nombreux sites français.
L’ensemble a représenté des dizaines de millions d’euros d’aides publiques.
La CFE-CGC craint que ces premières annonces de restructurations ne soient suivies d’autres allant plus loin, en réduisant encore les capacités de développement pour l’avenir.
La CFE-CGC appelle La Direction de SYENSQO :
- À ne pas céder aux actionnaires si c’est aux dépens de l’entreprise et de son avenir,
- À tenir ses engagements vis-à-vis des pouvoirs publics,
- Et à oser annoncer que son effort R&I sera maintenu, voire amplifié.
La CFE-CGC appelle les pouvoirs publics (Régions, Etat, Union Européenne) à regarder de très près toutes les aides passées ou futures accordées à SYENSQO et s’assurer de leur bonne utilisation au service de la filière.
Le cas de SYENSQO est hélas emblématique de la situation vécue par bon nombre d’entreprises qu’elles soient de la chimie, de l’industrie pharmaceutique, du caoutchouc ou d’autres secteurs.

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La CFE-CGC ne signe pas l’accord de négociation annuelle obligatoire (NAO) proposé par la direction de Michelin. Explications avec Valérie Dossin, déléguée syndicale centrale adjointe de Michelin France.
Des propositions d’augmentations salariales décevantes, des injonctions managériales choquantes, une entreprise qui régale ses actionnaires et « oublie » ses salariés : tout était réuni pour que l’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, FO, CFDT et Sud) ne signe pas les NAO 2025 chez Michelin à l’issue des deux rounds de négociation des 15 et 16 janvier. La décision a été prise par la CFE-CGC le 24 janvier, en convergence de vue avec les autres organisations syndicales.
Un seul chiffre, le « 2 % d’AI pour les cadres », émanant du camp directorial, permet de résumer la situation. Par son montant, ses exclusions et son contexte, il suscite la déception, voire la colère des managers de Michelin.
MONTANT
Outre l’absence totale d’augmentation générale pour les cadres, ces 2 % d’augmentation individuelle se décomposent en deux lots : + 1,25 % en AI immédiatement et + 0,75 % en cours d’année. « Mais, attention, on considère que près de 80 % de nos cadres ne seront pas concernés par le "en cours d’année", du fait qu’ils sont déjà positionnés sur les médianes salariales de leur classification », relativise Valérie Dossin, DSCA CFE-CGC de Michelin France. La plupart des cadres devront donc se contenter d’une maigre AI de 1,25 %, inférieure au niveau d’inflation actuel. Sur son site internet, la CFE-CGC Michelin parle de « Bérézina » concernant ces NAO.
EXCLUSIONS
Dans un document, Michelin enjoint aux managers de ne pas faire de saupoudrage. La direction leur demande de faire preuve de « courage managérial » et de « porter la politique de l’entreprise ». Autrement dit, elle impose aux managers de donner 2 % d’AI à une partie de leurs équipes et zéro pour cent aux autres, même s’ils font des performances solides. La CFE-CGC estime que près de 5000 personnes devraient ainsi être exclues des augmentations individuelles en 2025.
Sachant qu’on parle ici essentiellement de managers de niveau intermédiaire, gérant des petites équipes, qui ont une enveloppe de NAO à répartir et qui vont se retrouver les yeux dans les yeux avec les salariés qu’ils n’auront pas augmentés… « Cela coince en ce moment chez les managers et nous sommes sollicités par beaucoup d’entre eux qui nous demandent s’ils ont le droit de faire du saupoudrage malgré les consignes, et s’ils risquent des sanctions. »
CONTEXTE
La CFE-CGC dénonce par ailleurs le double langage de l’entreprise qui annonce des résultats records en 2024 et a versé 1,45 milliard d’euros à ses actionnaires en dividendes et rachats d’actions, tout en demandant aux salariés de se serrer la ceinture. « Le message qui est utilisé en interne consiste à dire : ça va mal ! Ça va aller encore plus mal en 2025 ! Les coûts d’énergie sont trop élevés ! Les coûts salariaux sont trop élevés en Europe !... Dans ce cas, pourquoi avoir donné autant aux actionnaires ? »
Cette politique salariale très dure de Michelin en France s’accompagne d’un ralentissement des promotions internes annoncé par l’employeur. Privant ainsi les salariés du mode d’augmentation salariale naturel que représente la montée dans les échelons. « On voudrait faire partir les gens qu’on ne s’y prendrait pas autrement », fustige la déléguée syndicale.
Source : Confédération CFE-CGC

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Dans un rapport publié lundi, la Cour des comptes se montre très critique envers la politique de l'État en faveur de l'égalité femmes-hommes. Les magistrats financiers dénoncent un pilotage "défaillant", des actions "redondantes", qui peinent à produire des "effets probants".
"Plus diplômées que les hommes, les femmes n'accèdent pourtant pas aux postes et aux métiers les mieux considérés et les plus rémunérateurs", relève la Cour des comptes dans un rapport sur la politique de l'État en faveur de l'égalité femmes-hommes publié lundi. Les magistrats étrillent un portage politique en "trompe-l'œil", un pilotage interministériel "défaillant", des actions "redondantes", et surtout, une politique qui peine à produire des "effets probants".
Si les femmes sont désormais majoritaires au sein des professions intermédiaires et si elles ont davantage qu'avant accès à des métiers de cadre, les inégalités "se résorbent trop lentement", peut-on lire dans ce document de 150 pages. L'augmentation des crédits alloués est, elle aussi, en "trompe-l'œil" et résulte d'une "volonté d'affichage", souligne la Cour. Les outils servant à mesurer les inégalités progressent, mais ils restent "insuffisants" et l'égalité entre les femmes et les hommes apparaît encore "secondaire".
Une stratégie interministérielle insuffisante
En matière d'égalité professionnelle, les politiques en faveur de la mixité "peinent à porter leurs fruits" et l'articulation entre la stratégie interministérielle et les plans d'actions ministériels est "insuffisante".
Dans l'enseignement scolaire et universitaire, "le foisonnement d'actions ne constitue pas une politique publique", met en garde la Cour des comptes. L'égalité entre les filles et les garçons est "partout et nulle part", or elle "nécessite un portage politique plus fort", ajoute l'institution qui préconise de renouveler la convention interministérielle dans le système éducatif 2019-2024 et d'en réunir le comité de pilotage une fois par an.
La Cour des comptes appelle à "une plus grande mobilisation" des branches professionnelles
Face à la faible mixité des parcours, la Cour des comptes appelle par ailleurs à une "plus grande mobilisation" des branches professionnelles, notamment au moment des stages pour "élargir les choix d'orientation et faciliter la découverte des métiers". Concernant les écarts de salaire persistants, le rapport estime que le ministère du Travail doit "s'impliquer davantage" pour revaloriser les métiers majoritairement exercés par des femmes.
La Cour des comptes épingle également l'index "égalité professionnelle" instauré en 2018 qui ne concerne "qu'une faible part des salariés, tend à invisibiliser les inégalités réelles entre femmes et hommes, et ne s'accompagne pas toujours de pratiques plus vertueuses en matière d'égalité professionnelle". Quant au système de sanctions et de pénalités, il est "insuffisamment appliqué" avec 120 pénalités infligées "seulement" entre 2021 et 2024.
"Efficacité limitée" des différentes lois imposant des quotas aux entreprises
Les lois imposant des quotas aux entreprises ont quant à elles "une efficacité limitée". L'obligation de transparence prévue dans la loi Rixain de 2021 sur la représentation équilibrée dans les instances dirigeantes n'est pour sa part "pas encore respectée", relève la Cour, avec, "sur les 1.194 entreprises assujetties, seulement 64%" ayant "satisfait à leur obligation de déclaration". Même critiques concernant le secteur de l'éducation où depuis 2018, les établissements doivent compter un ou plusieurs référents égalité filles-garçons. Or, en 2020 seuls 53% indiquaient en avoir, pointe la Cour des comptes.
À cela s'ajoute, poursuivent les magistrats, une formation des cadres et enseignants encore "insuffisante". Afin de les sensibiliser davantage et de les former à la pédagogie égalitaire et au poids des stéréotypes de genre dans l'orientation des élèves, l'institution estime nécessaire d'instaurer un "module de formation continue" et "s'assurer de son suivi sous cinq ans". Quant aux parcours exemplaires de femmes, ils "doivent être mieux valorisés, en développant les présentations de modèles féminins permettant d'influencer les choix des jeunes femmes vers des filières scientifiques", estime la Cour des comptes.
Source : francebleu.fr

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François Hommeril (CFE-CGC): "La question de la dégradation du pouvoir d'achat touche pratiquement toutes les catégories"
Le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre 2024 en France, portant à 3,138 millions le nombre de demandeurs d'emploi.
Source : bfmtv.com