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Six mois après l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, 145 000 nouveaux retraités concernés ont vu leur dossier traité et 30 % ont connu un départ anticipé pour une carrière longue, selon l’assurance vieillesse, citée par «Les Échos». Une part qui est en augmentation.
30 %. C’est la part de retraités ayant connu un départ anticipé pour carrière longue depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, selon l’assurance vieillesse (Cnav), citée mardi 5 mars 2024 par Les Échos . Fin 2022, elle n’était que de 20 %. Jusqu’ici, cette part avait atteint un maximum de 25 % pour les assurés nés entre 1955 et 1957, a précisé la Cnav.
Avant la réforme, un début de carrière avant 20 ans pouvait permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans donnait droit à une retraite anticipée de quatre ans. Ce dispositif a été « adapté » par la réforme avec deux nouvelles bornes d’âge : ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir un an plus tôt, à 63 ans ; ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, à 62 ans, et ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans. Enfin, ceux ayant débuté avant 16 ans pourront arrêter de travailler à 58 ans.
40 % de Français possiblement concernés
La part de départs anticipés va « encore aller croissant », a estimé le directeur de la Cnav, Renaud Villard. Selon lui, ces premières données « semblent confirmer » les prévisions du gouvernement, selon lesquelles 40 % des retraités sont possiblement concernés, en incluant les personnes en invalidité ou déclarées inaptes.
La Cnav a également enregistré « quelques centaines de dossiers » de personnes qui vont bénéficier des nouvelles règles de « cumul emploi-retraite » permettant, en retravaillant, d’acquérir de nouveaux droits et de faire recalculer leur pension. Pour l’application concrète de la réforme, « le risque d’accident industriel est écarté » et la caisse « a fait une très grosse moitié du chemin », même si une partie des nouvelles règles restent à mettre en œuvre, selon Renaud Villard.
Source : OuestFrance.fr
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Rémunération, carrières, révision de l’index en entreprise… Dans une tribune, Christelle Toillon, déléguée nationale CFE-CGC, liste les actions prioritaires pour améliorer l’égalité professionnelle femmes-hommes.
Je pourrais vous parler de tous les droits de femmes inexistants ou en cours de disparition dans certains pays, mais ce n’est pas la peine d’aller si loin.
En France, nous ne devrions plus en parler depuis longtemps. Il suffit de se remémorer notre devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité. Nous ne devons pas oublier cette valeur d’égalité.
Toutes les femmes ont les mêmes droits que les hommes !
Le droit d’avoir une carrière !
Le droit d’être rémunérée à la hauteur d’un homme tenant un métier à valeur égale !
Le droit d’avoir des enfants sans se poser des questions sur son évolution professionnelle !
Le droit de ne pas subir un temps partiel !
Le droit d’avoir un métier technique ou scientifique !
Le droit d’être respectée et d’exercer son travail sans harcèlement ou gestes sexistes !
Le droit de pouvoir concilier vie de famille et vie professionnelle !
Mettre en place une enveloppe spécifique pour le rattrapage salarial
Malgré des avancées législatives (loi Copé-Zimmerman de 2011 puis loi Rixain de 2021), il reste encore trop de chemin à parcourir pour arriver à l’égalité salariale. Mis en place en 2019, l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes est perfectible car les critères ne sont pas assez ambitieux. Après sa publication par l’entreprise, aucune obligation n’incombe à celle-ci de présenter un plan d’action.
Pour la CFE-CGC, il est indispensable de mettre en place une enveloppe spécifique pour le rattrapage salarial, laquelle serait négociée avec les représentants du personnel. Cela passe par une comparaison d’un même travail ou d’un travail de même valeur, en se posant la question de la définition du travail de même valeur. Les branches professionnelles doivent aussi réfléchir à définir des critères de classement et les déployer dans les entreprises.
REVOIR L’INDEX ET Y INTÉGRER LE PARCOURS PROFESSIONNEL
Vous l’aurez compris, la CFE-CGC milite pour l’intégration de la directive européenne de 2023 sur la transparence des rémunérations et donc pour la refonte de l’index égalité. Ce dispositif doit être revu en intégrant la notion de parcours professionnel car trop souvent, les femmes n’ont pas les mêmes chances dans le monde du travail. Il faut ainsi pouvoir garantir une progression de carrière équivalente et l’index doit contenir un indicateur sur l’écart du taux de promotion entre les femmes et les hommes.
La CFE-CGC veut aller plus loin et demande à intégrer un indicateur sur le taux de chance pour une femme de progresser à un niveau N.
Pour la CFE-CGC, il faut donc faire exploser les plafonds et les parois de verre. Les entreprises doivent comprendre que les femmes et les hommes, traités sur le même pied d’égalité, apporteront la synergie idéale pour faire progresser leurs activités.
Christelle Toillon, déléguée nationale CFE-CGC et membre du conseil pour la mixité dans l’industrie
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Retrouvez le dernier bulletin de protection sociale du mois de mars 2024
Avec un zoom sur la retraite prgressive
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Rencontres avec le public, relationnel non-stop et convivialité au top : comme chaque année, la CFE-CGC tient son rang à la Porte de Versailles.
Pas de veaux, vaches et cochons dans le pavillon 4 du Salon international de l’Agriculture, celui des institutionnels, mais un imposant stand CFE-CGC particulièrement vibrionnant mardi 27 février. Tenu, en régime de croisière, pendant les neuf jours, par une cinquantaine de militants de la fédération Agro et de ses syndicats (SYNAPSA, SNI2A, SNCEA…) et par des élus et experts de la confédération (Christine Lê, Jean-Michel Pécorini, Gérard Béhar, entre autres), le stand s'est mis en mode présidentiel ce jour-là.
Une rencontre conviviale (photo ci-dessus) y a eu lieu entre François Hommeril, président de la CFE-CGC, et trois de ses homologues (de gauche à droite) : Christophe Sans (UNAPL), Cyril Chabanier (CFTC) et Michel Picon (U2P). Ont également passé une tête plusieurs présidents de fédérations CFE-CGC, de Thierry Faraud (Agro), bien sûr, à Fabien Ruiz (Transports), en passant par Gilles Le Stir (Chimie). Des responsables syndicaux étaient là, comme Jamel Hamdaoui (Inova) ou Claire Dunand, secrétaire générale du SNB. Ainsi que de nombreux élus confédéraux, Jean-Philippe Tanghe, secrétaire général, et Farida Karad, trésorière, en tête.
Nous accueillons et renseignons les gens sur ce qu’apporte la CFE-CGC dans un secteur qui a besoin de cadres comme l'agriculture
Pour Christine Lê, secrétaire nationale Développement, Représentativité secteur privé et Dialogue social de la CFE-CGC, l'impact d’un stand dans l'un des plus grands évènements publics mondiaux est considérable. « Nous accueillons les gens, nous les renseignons, nous leur expliquons ce qu’apporte la CFE-CGC dans un secteur qui a besoin de cadres comme l'agriculture. Nous leurs offrons des sacs, des brochures et des petits objets. Clairement, c’est du relationnel utile, nous posons les jalons pour les futures élections professionnelles dans les TPE qui vont avoir lieu en novembre-décembre 2024 et pour celles des chambres d’agriculture fin janvier 2025. »
Comme un clin d’œil, le stand de la CFE-CGC est d’ailleurs situé tout près de celui des chambres d’agriculture, institutions qui fêtent leurs 100 ans (1924-2024) et dont le slogan « Oui, l’agriculture a de l’avenir ! » ne saurait mieux dire.
LES ÉLECTIONS TPE ET DANS LES CHAMBRES D’AGRICULTURE EN APPROCHE
« L’intérêt d’être présent sur le Salon, comme tous les ans, c’est la visibilité qu’on apporte à notre fédération et à la confédération, abonde Thierry Faraud. De la fourche à la fourchette, le secteur de l’agro-alimentaire est représenté sur plusieurs halls et il est très important que nous en soyons. L’échéance des élections des chambres d’agriculture et des TPE augmente encore l’intérêt cette année. Nous en profitons pour communiquer et construire nos listes. »
Source : Confédération CFE-CGC
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Parce que l’égalité professionnelle femmes-hommes est une grande cause au long cours, la CFE-CGC fait valoir ses revendications en matière de rémunération, de carrières, d’articulation des temps de vie et de lutte contre les violences sexistes au travail.
Mobilisée avec ses militants à tous les niveaux de la négociation collective (interprofessionnel, branches professionnelles et entreprises) en faveur de l’égalité professionnelle femmes-hommes, la CFE-CGC ne cesse de nourrir le débat public et de faire valoir ses revendications. En voici ci-dessous une liste non exhaustive.
RENFORCER L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ET AGIR CONTRE LES INÉGALITES DE RÉMUNÉRATION FEMMES-HOMMES
. Faire évoluer l’index de l’égalité professionnelle mis en place en 2019 avec une obligation de transparence et de sanctions pour les entreprises qui discriminent.
Pour la CFE-CGC, cet index est en effet très perfectible. « S’il a permis d’améliorer certaines situations d’inégalités, il n’a pas fait évoluer totalement les choses dans le bon sens, souligne Christelle Toillon, déléguée nationale CFE-CGC et membre du conseil pour la mixité dans l’industrie. J’en veux pour preuve qu’en 2023, la note moyenne est de 88 points sur 100, ce qui veut dire qu’on devrait voir beaucoup moins d’inégalité femmes-hommes dans les entreprises... Or ce n’est pas le cas : donc l’index n’est pas bon ! »
. Rendre efficiente et tangible la méthode de calcul des écarts de rémunération femmes-hommes.
En effet, les entreprises ne communiquent pas obligatoirement sur le sujet et les élus du personnel ne savent donc pas toujours comment est calculé cet écart.
. Garantir aux femmes des progressions de carrières équivalentes à celles des hommes.
Les comparaisons faites sur les salaires et les taux de promotion ne permettent pas de juger de l’égalité de chance qu’a une femme de progresser par rapport aux hommes. Pour s’assurer de l’égalité lors des parcours professionnels, la CFE-CGC propose de comparer les courbes d’évolution professionnelle des femmes par rapport aux hommes, d’avoir une vision dynamique et non statique. La CFE-CGC propose aussi d’ajouter un indicateur sur l’écart du taux de promotion entre les femmes et les hommes, et ceci par niveau.
. Rendre obligatoire la mise en place d’une enveloppe dédiée pour le rattrapage salarial.
Cette proposition a d’ailleurs été reprise dans la synthèse finale d’un groupe de travail à l’issue de la conférence sociale organisée le 16 octobre 2023 avec les organisations syndicales.
MIXITÉ DES MÉTIERS, ARTICULATION DES TEMPS DE VIE ET LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES
. Revaloriser les métiers à prédominance féminine et l’application de la loi qui garantit un salaire égal pour un travail de valeur égale.
Objectif : rendre obligatoire, dans un délai contraint, l’ouverture de négociations sur les classifications dans le privé et sur les grilles indiciaires dans la fonction publique en vue de reconnaitre et valoriser les missions, les qualifications et les compétences mises en œuvre dans les métiers et corps « à prédominance féminine ».
. Travailler sur la mixité des métiers dans les secteurs où ils sont dits genrés.
Il s’agit notamment de casser les stéréotypes dès l’enfance, avec un changement des modes de pensée des parents et des intervenants, de l’école maternelle jusqu’aux études supérieures.
. Maintenir le congé parental jusqu’au 3 ans de l’enfant et mieux rémunérer le dispositif.
Si la CFE-CGC a salué l’allongement du congé paternité (un dispositif dont elle est à l’origine), qui va dans le sens d’un meilleur partage de la parentalité, le projet gouvernemental de création d’un congé de naissance de 6 mois en remplacement du congé parental, sans en informer les organisations syndicales des contours exacts, laisse craindre que les femmes paient le coût de cette mesure, contraintes de renoncer à leur emploi faute de mode d’accueil suffisant des jeunes enfants.
. Investir massivement dans les services publics pour garantir le droit à une place d’accueil pour chaque enfant et répondre aux problèmes liés à la perte d’autonomie des personnes âgées.
À défaut, ce sont majoritairement les femmes qui pallient les manques de solutions, au détriment de leur vie professionnelle.
. Ouvrir rapidement des concertations pour que la France intègre pleinement, dans la loi, les dispositions de la convention 190 de l’OIT relative à l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.
Alors que les chiffres de violences sexistes et sexuelles au travail demeurent élevés, le gouvernement français ne peut pas se contenter d’appliquer à droit constant la convention 190 de l’OIT ratifiée par la France, sans tenir compte de la recommandation 206 (sur la violence et le harcèlement) qui y est associée.
. Renforcer les négociations au niveau des branches professionnelles.
Classifications, mixité des métiers, critères d’évaluation retenus dans la définition des postes de travail pour repérer ceux qui seraient susceptibles d’induire des discriminations entre les femmes et les hommes : la négociation de branche, avec sa régulation normative, est un outil majeur pour atteindre l’égalité professionnelle, notamment pour les entreprises dépourvues de représentants.
NÉGOCIER L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE EN ENTREPRISE AVEC LE GUIDE CFE-CGC
Si la loi prévoit une négociation obligatoire d’entreprise sur le sujet, pour la CFE-CGC, l’égalité professionnelle ne doit pas être circonscrite à cette négociation. Au contraire, elle doit être appréhendée dans chacune des négociations collectives en entreprise. Pour outiller ses militants, la CFE-CGC met à disposition un guide de négociation sur l’égalité professionnelle femmes-hommes dans le cadre d’accords collectifs. Tous les grands sujets sont passés au crible : embauche, formation, qualification et classification, promotion, conditions de travail, temps de travail, rémunération, lutte contre le harcèlement, etc.
Source : Confédération CFE-CGC